Plateforme Coalition PLUS Océan Indien

Lancée en 2014, la PFOI est portée par l’association PILS. Elle accompagne à ce jour 18 associations communautaires de lutte contre le VIH/sida dans cinq pays (Union des Comores, République de Maurice et Rodrigues, République des Seychelles, République de Madagascar, les départements ultramarins de Mayotte et de la Réunion) dans le renforcement de leurs capacités et le développement de synergies nationales et régionales en matière de recherche et de plaidoyer. La PFOI favorise l’approche communautaire dans ses projets et programmes en donnant du sens à l’engagement de tous les acteurs de la communauté pour le droit à la santé, la justice sociale, la solidarité, l’autonomie et le respect. Pour une meilleure réponse dans la lutte contre le sida, elle travaille étroitement avec les parties prenantes dans les cinq pays de la zone océan Indien : associations, gouvernements, bailleurs, y compris le Fonds mondial, organisations internationales et secteur privé.

Alors que l’île de la Réunion représente un modèle en matière de prise en charge, Madagascar apparaît comme l’un des pays présentant la plus faible couverture antirétrovirale (ARV) au monde : selon les estimations de l’ONUSIDA, seules cinq personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sur 100 seraient sous traitement ARV. Chaque territoire fait face à des défis spécifiques en matière de lutte contre le sida. Ainsi, la mise en œuvre d’une politique de Réduction des Risques (RdR) constitue un enjeu majeur pour l’atteinte des objectifs 95-95-95 au sein de la République de Maurice et de la République des Seychelles, où l’épidémie est concentrée sur les usagers-ères de drogues injectables (UDI). L’Union des Comores, de son côté, connaît une situation préoccupante de stigmatisation et de discrimination des PVVIH par la population générale et certains-es professionnels-les de santé. La PFOI est convaincue du rôle essentiel de la société civile pour questionner les politiques publiques de lutte contre le sida et contribuer à la transformation sociale. Réduire les inégalités et les discriminations est en effet essentiel pour un meilleur accès des populations clés à la santé.