VIH / COVID-19: International AIDS Candlelight Memorial 2020

Communiqué

International AIDS Candlelight Memorial 2020

Nou Rappel – Nou Azir – Nou pou Sirmont VIH

Ce dimanche 17 mai 2020 nous commémorons mondialement le “International AIDS Candlelight Memorial Day”. Chaque année, à cette date, une centaine d’associations et des milliers d’acteurs de la lutte contre l’épidémie se rassemblent pour commémorer les personnes mortes des causes liées au SIDA et pour exprimer leur solidarité avec ceux.celles vivant avec le VIH. Cette année à Maurice, nous observons pour la 15e année l’International AIDS Candlelight Memorial. Le slogan retenu est : Nou rapel- Nou azir – Nou pou sirmont VIH.

Alors que le monde fait face à la pandémie du nouveau coronavirus, nous encourageons nos actHIVists, partenaires, volontaires et le public à marquer cette journée.

Malgré l’interdiction de se rassembler, nous vous invitons à allumer une bougie, à 19 H, chez vous, ce dimanche 17 mai.

Plus qu’une simple cérémonie, cette journée sert aussi de campagne de mobilisation communautaire pour sensibiliser la société au VIH et au SIDA et compte tenu du contexte, des maladies virales en général.

Aujourd’hui, le monde fait face à une nouvelle crise sanitaire qui marque les cœurs, les corps et les esprits comme jamais. Ainsi chaque citoyen est appelé à être un acteur dans cette réponse mondiale. Ces 30 dernières années de riposte contre le VIH sont riches d’enseignement que nous pouvons adapter à notre réponse contre la COVID-19. Parmi elles, une approche qui fait appel à la responsabilité individuelle et collective et qui y intègre le respect des droits humains.

Impliquer les communautés les plus fragiles est une nécessité. Cette stratégie a fait ses preuves surtout dans la mise en place des programmes de dépistage du VIH, de l’hépatite C et des IST. Les associations communautaires doivent pouvoir jouer un rôle à ce niveau, car seul, le corps médical ne peut agir contre un virus si nous ne savons pas où il est. De ce fait, comme dans la réponse au VIH, si nous voulons rompre la chaîne de transmission de ce nouveau coronavirus et éviter toute nouvelle vague de contamination, il nous faut ‘trouver, isoler, tester et traiter chaque cas’ comme l’affirme l’agence Onusienne contre le SIDA.

La COVID-19 nous rappelle également à quel point il est essentiel pour chaque pays d’avoir un système de santé en capacité de faire face à des épidémies. Notre république, contrairement à beaucoup de nos voisins africains a une couverture de santé universelle gratuite pour ses citoyens. Néanmoins nous devons faire de sorte que ce système puisse être viable dans la durée car soigner les uns, c’est protéger tous les autres.

La COVID-19, nous a permis de remettre à jour et réadapter nos services afin de pouvoir venir en aide aux populations les plus fragilisées et minimiser le nombre de mort. Au fil de cette crise sanitaire sans précédent, de nouvelles solidarités se sont créées et aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est à l’entraide et à la coopération.

Sur la base de notre expérience avec le VIH, nous l’avons vu, la répression et les restrictions ne marchent pas et sont bien au contraire des freins à la santé publique. Durant ce moment de crise, il est important de ne pas marginaliser davantage les personnes les plus vulnérables. Toutes mesures pour contenir la transmission et venir à bout de cette pandémie doivent être implémentées dans le respect des droits humains tout en y incluant la société civile.

Guidé par ces principes fondamentaux, nous nous rappelons de ceux.celles que nous avons perdu, nous agissons et nous surmonterons le VIH et la COVID-19.

 

PILS 15 mai 2020.